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le camping-car dans tous ses états

Des aires ! Quelles aires ?

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Encore des aires, on ne manque pas d'aires !

Ce dimanche 15 février 2015, nous nous sommes rendus en camping-car sur le territoire de la commune de Sarzeau et nous avons découvert que le parking de stationnement de Banastère nous était fermé par un perchoir à goélands, pigeons et autres volatiles, bien qu'il soit toujours signalé sur le site de l'Office de Tourisme comme aire payante pour camping-cars : il serait grand temps de remettre les pendules à l'heure, et dommage pour la rentrée d'argent en moins ! Nous ignorons les raisons de cette fermeture, nous supposerons que ce parking se trouve en zone inondable : si c'est le cas, il eut été plus judicieux de le fermer complètement… Nous avons donc continué notre route, dont une partie est dans un état cahotique malgré la richesse relative de la commune et de ses habitants, jusqu'à La Grée Penvins où existait également une portion de parking destinée aux camping-cars : celle-ci a été déplacée en un lieu sans aucun intérêt, mais dont le seul point positif est d'être mieux abrité d'une éventuelle montée des eaux de l'Océan Atlantique, d'ailleurs seulement deux camping-cars l'occupaient et au moins trois l'ont évité... Si l'on va en bord de mer, c'est pour la voir, pas pour être planqué derrière une dune ! Nous avons découvert le nouvel aménagement des deux parkings qui ont été dotés de portiques limitant bizarrement l'accès des véhicules, l'un à 2 mètres, l'autre à 2,10 mètres : choisissez votre camp ! Ca a dû cogiter fort pour calculer ces deux hauteurs différentes, peut-être en fonction du sens de la pente, ou alors des vents dominants, à moins que ce ne soit lié à la hauteur des marées !!! Nous avons constaté qu'il n'existait aucun obstacle susceptible de présenter un risque quelconque pour les véhicules accédant à ces parkings, et si des gendarmes étaient venus patrouiller dans les parages, nous leur aurions fait constater l'absence de tout obstacle mettant en péril la sécurité des véhicules. Ces portiques n'ont donc pas été mis en place pour de strictes raisons de sécurité : le côté « strict » a manifestement été oublié. Nous avons d'ailleurs constaté qu'un fourgon aménagé pour une personne handicapée n'a pu accéder à ces parkings étant donnée sa hauteur : cette personne handicapée n'a plus le droit de voir la mer, d'accéder à la plage ! Mais les véhicules de secours ne peuvent pas non plus accéder à ces parkings, ou leur intervention est retardée du temps nécessaire à déverrouiller ces portiques (un verrou sur chaque poteau, en espérant qu'un escabeau ne soit pas nécessaire) : en cas de noyade on fait comment si chaque minute compte ? Que l'on ne vienne pas m'affirmer que les temps d'interventions ont été minutés avec les Services de Secours ! C'est bien joli de prendre quelques libertés avec la Loi, et j'ose espérer que les Maires mettant en place ces équipements n'auront jamais à endosser la responsabilité d'un décès causé par une intervention retardée à cause de ces portiques, comme cela s'est déjà produit il y a quelques années sur une plage Vendéenne, un ami en avait d'ailleurs été le triste témoin… Mais cela ne vous intéresse sans-doute pas.

Nous avons également observé les flux de circulation des véhicules accédant et quittant ces parkings dont la capacité totale avoisine la centaine de places : nous avons comptabilisé jusqu'à une dizaine de voitures par minute. Nous sommes restés stationnés 4 heures sur un emplacement interdit aux seuls camping-cars : étant donnée l'irrégularité des flux, nous pouvons estimer que plusieurs centaines de véhicules sont venus, puis repartis !!! Imaginez donc l'impact écologique de ces allées et venues tout au long de l'année sur ces deux parkings, sachant que nous sommes en février. Imaginez maintenant que l'un de ces parkings ait été destiné à une vingtaine de camping-cars, permettant ainsi de diviser l'impact écologique quasiment par deux sur une seule journée, et même bien davantage sur un week-end : ceux-ci restent sur place une journée ou deux, sans bouger, sans polluer, les occupants allant faire des courses : dommage, il n'y a pas de commerce. De plus, les occupants étant en « balade », ils ne sont pas chez eux, ils n'y consomment donc pas d'énergie, ne rejettent aucun effluent puisqu'ils utilisent à peu près tous les trois jours les aires de services mises à leur disposition. N'importe qui approuvera le fait que le bilan écologique est nettement favorable à l'accueil des camping-cars si ces lieux n'étaient pas exposés à la montée des eaux. Si la raison écologique a fait que les camping-caristes soient décrétés arbitrairement et sans fondement « pollueurs », les automobilistes ne sont donc pas en reste. Si cet espace de la Pointe de Penvins doit être protégé, non seulement le stationnement des camping-cars doit y être interdit, mais également l'accès à tout véhicule motorisé. Mais cela ne vous intéresse sans-doute pas.

Les camping-caristes sont donc bien confrontés de plus en plus fréquemment à des réglementations municipales abusives, voire illégales, les nombreuses actions en justice du CLC annulant des arrêtés municipaux anti-camping-caristes en sont la preuve. Il est fort déplaisant, voire décourageant, après quelques heures de route, d'être accueilli par des interdictions nous obligeant à parcourir encore des kilomètres pour trouver des lieux plus accueillants. Et le lendemain, c'est la même chose, et il en est ainsi pendant toutes nos vacances qui deviennent une véritable traque à la localité accueillante ! C'est une manière de faire du tourisme quelle que peu désastreuse ! Ces élus réglementent aveuglément et de manière égoïste, ils "naviguent à vue", sans aucune vision à moyene échéance.

Les élus sont confrontés à la gestion des flux de camping-caristes en saison, parmi lesquels quelques camping-caristes récalcitrants, mais l'attitude de cette faible minorité est un peu trop facilement généralisée car il est plus rentable d'en profiter et de faire payer tout le monde plutôt que de sanctionner les contrevenants, ce qui permet aux « sagouins indélicats » de continuer à salir les aires, y compris celles mises gracieusement à notre disposition. Si l'on veut évoquer le civisme des uns ou des autres, c'est raté ! Et puis voir toute cette armada de véhicules, ça donne des idées pour récupérer de l'argent, d'ailleurs les compte-rendus des réunions des Conseils Municipaux, accessibles sur les sites Internet des communes, alignent des chiffres éloquents. Si l'on compare ces chiffres avec l'état des aires de stationnement « réservés » aux camping-cars, on se demande pourquoi l'on paie et à quoi est utilisé cet argent !!! Bien des petites communes mettent en place des aires de stationnement dédiées aux camping-cars, ayant nécessité des moyens financiers importants, mais pourtant accessibles gratuitement. Les camping-caristes consomment beaucoup plus volontiers dans les commerces de ces localités et les élus ont raison de vouloir ainsi développer le commerce par le tourisme local : si elles peuvent le faire, toutes les communes peuvent aussi en faire de même.

Il est donc vrai que chacun a ses préoccupations. Si l'on évoque les interdictions de stationnement, seules les nuisances liées aux camping-cars peuvent en principe les justifier. Les seuls faits considérés comme des nuisances réelles sont liés à la pollution visuelle, ce qu'il est courant d'appeler « délit de sale gueule », donc d'ordre psychologique ou idéologique : on n'aime pas les noirs, ni les maghrébins, ni les camping-caristes, ni les cyclistes parce qu'ils dérangent, mais les camping-caristes étant considérés comme "riches", l'on s'intéressera quand-même à leur argent. On trouvera toujours un frein à l'acceptation des autres. Ceci est bien triste à constater mais les réactions sont les mêmes dans tous ces cas : on rejette, on ne tolère pas, en fait parce qu'on ne connaît pas. Il suffit d'avoir un pote noir, maghrébin, camping-cariste ou cycliste pour que tous les noirs, maghrébins, camping-caristes ou cyclistes deviennent sympas. De la même manière, le caractère gênant de la présence de camping-cars sur certains parkings disparaît miraculeusement dès qu'un arrêté municipal y rend le stationnement payant : il est fort étonnant que l'argent puisse résoudre un tas de problèmes et supprimer une gêne occasionnelle !!! Alors si en plus on voit un noir ou un maghrébin au volant d'un camping-car stationner sur un parking interdit à ces véhicules, et qui sort son vélo, le pauvre a quelques soucis à se faire !

En conclusion, nous avons constaté que l'ensemble de la Presqu'île de Rhuys est hostile aux camping-cars, comme d'ailleurs, à part encore quelques exceptions, l'ensemble du littoral français, du Pas de Calais aux Pyrénées Atlantiques et des Pyrénées Orientales aux Alpes Maritimes. Les camping-caristes sont donc interdits de littoral, de site touristique, à moins de se faire racketter illégalement dans des structures dont certaines m'ont inspiré le petit roman ci-contre : eh oui, la fiction devient presque réalité !

!!!Alors pourquoi ces interdictions ? Pour quelles raisons les camping-caristes sont-ils privés du droit de voir la mer, du droit de stationner le temps de faire des courses où bon leur semble et en-dehors des centres commerciaux, de visiter une ville, de profiter d'un bon repas dans un restaurant, sous peine de voir une contravention fleurir le pare-brise de leur véhicule, tandis que d'autres véhicules de même catégorie stationnés à proximité, sur le même parking, ne sont pas sanctionnés ? Pourquoi ne peuvent-ils pas avoir accès aux emplacements de stationnement pour lesquels ils paient des impôts pour leur construction, leur entretien ? Pourquoi tant de haine envers ces touristes dont les élus ne veulent pas voir les véhicules, mais dont ils acceptent bien volontiers l'argent qui leur est d'ailleurs extorqué de force ? Pourquoi certains élus ont-ils l'obsession de vouloir traquer les camping-caristes au point d'aménager des espaces barricadés avec barrières et caméras justifiant des tarifs abusifs pour le stationnement ? Pourquoi tant de discriminations ?

Mais NON, ce n'est pas cette France Touristique que nous voulons, pour laquelle nous payons aussi des Impôts, pour lesquels nos parents et nos enfants paient ou paieront des Impôts destinés en partie à la construction et l'entretien de parkings qui nous sont interdits ! Mais la France est ainsi faite, tout est mis en œuvre pour empêcher les gens d'aller de l'avant, de créer de l'activité, des emplois, de vivre normalement. Et si, au lieu de se taper tous les uns sur les autres, au lieu de diviser les citoyens, de tout ramener à l'argent, nous nous unissions pour mieux vivre ensemble et sans discrimination…

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