Les lanterneaux et toits-dômes

Tout camping-car est doté de lanterneaux, les toits-dômes s'étant généralisés depuis quelques années. Ces équipements sont installés sur le toit du véhicule, mais ce sont de véritables autoroutes permettant à la chaleur de sortir de la cellule : plus ils sont nombreux, plus ils sont nuisibles à une bonne isolation thermique. Leur assemblage est réalisé de différentes manières.

• L'assemblage par vis est le moins fiable : des vis viennent simplement fixer l'objet depuis l'extérieur du toit. Qui dit vis, dit trou, et des trous dans le toit, on n'aime pas toujours... même si un joint a été disposé sur les têtes des vis. Je vous laisse imaginer l'état au bout de quelques années. De plus, si les vis ne sont pas de qualité irréprochable, attention à la rouille !
• L'assemblage par pincement : un cadre intérieur est assemblé au cadre extérieur au moyen de vis venant prendre le toit en sandwitch. Si le joint d'étanchéité, réalisé avec un mastic de qualité, a été correctement disposé au niveau de la partie extérieure, il n'y a pas de problème, ou plutôt, il ne devrait pas y en avoir...

De nouveaux véhicules apparaissent avec d'énormes baies vitrées au niveau du profilage et s'ouvrant un peu dans tous les sens. Les mouvements du châssis et de la cellule lors des déplacements du véhicule sont susceptibles de générer des déformations des cadres de ces baies, ou de les décoller, rendant ainsi leur étanchéité aléatoire, à moins qu'un cadre bien conçu ne vienne les supporter fermement. Si le salon avant peut être inondé de lumière, il peut aussi se voir inondé d'eau...

Les matériaux utilisés pour les joints d'étanchéité ne sont pas toujours de qualité irréprochable : en effet, il est en général nécessaire de procéder à l'application d'un produit activateur sur la paroi avant de réaliser le joint de manière régulière afin qu'il adhère parfaitement au toit et à l'équipement à poser (lanterneau, toit-dôme), ce qui est rarement effectué. De plus, certains produits utilisés pour réaliser ces joints se détériorent avec les rayons ultra-violets, et se décollent ou deviennent poreux, laissant libre cours aux facéties des eaux de pluie... Si le montage de l'accessoire a été étudié sérieusement, cela se traduit par une coulée franche d'eau à l'intérieur du véhicule, si ce n'est pas le cas, cette coulée se produira après que le toit se soit copieusement imbibé d'eau et en soit saturé, augmentant le poids à vide (...!!!) du véhicule ! Seule solution dans ce cas : changer le toit. Pour éviter ces inconvénients, il est possible de remplacer le fameux "mastic" par un ruban adhésif double face qui permet un résultat parfait, tant au niveau de l'assemblage que de l'étanchéité ou de l'esthétique : il n'est plus visible une fois l'équipement fixé.

De même, certains lanterneaux sont fabriqués dans un matériau sensible aux rayons ultra-violets, jaunissant et devenant cassant au fil des ans.

Au risque de se répéter, attention donc encore une fois lors de l'achat d'un véhicule neuf, à essayer de s'assuer de la bonne conception et de la qualité des éléments installés ainsi que des matériaux d'étanchéité. Demandez à monter sur le toit du véhicule convoité, histoire de voir ce qui s'y passe. Si un équipement est fixé par vis, vérifier qu'un joint d'étanchéité suffisant et de qualité soit bien posé. Evitez les lanterneaux et toits-dômes fixés par vis extérieures, faites-les remplacer, même dans le cas d'un véhicule neuf. Si un lanterneau est jauni, ou qu'un joint semble décollé, demandez à le faire changer et assurez-vous que le nouveau joint sera de qualité et posé dans les règles de l'art.