De la discrimintation du camping-cariste
L’editorial paru en 2002 dans Camping-Car Magazine (d’habitude, nous ne nommons pas les professionnels) résume en partie la situation. Nous pourrions ajouter que les gens en place dans ces municipalités qui nous sont hostiles nous refoulent en instaurant des règlements bizarres et à la limite de l’illégalité (interdictions de stationner de nuit, barres de limitation de hauteur). Ils ont les yeux rivés sur les profits immédiats et ne voient pas tous les aspects du phénomène camping-car, notamment l’aspect humain et l’aspect économique pour les commerçants. Ils nous parquent donc dans des endroits pas toujours alléchants, parfois à proximité de la décharge municipale tout en nous taxant d’une redevance d’un prix n’ayant aucun rapport avec les prestations proposées. Ils vivent dans leur petite sphère gloutonne d’argent facile sans aller voir ce qui se passe à l’extérieur comme le montre le petit dessin. S’il est un exemple de gens qui vont, justement, vers les autres, voir ailleurs, c’est bien de nous, camping-caristes, qu’il s’agit.
Certes, il y a bien quelques rares camping-caristes qui laissent après eux une mare de liquide bizarroïde et nauséabond, qui font faire la tournée à leur toutou afin qu’il place des "sentinelles" là où le besoin lui prend : attention où vous mettez les pieds au petit matin... (vécu en fin d’année dernière à Piau-Engaly entre Noël et le jour de l’An, c’est pas très ragoutant sur la neige !). Mais ceux-là se font mettre à la page par leurs voisins, on se fait notre police nous-mêmes. Est-ce pour ces exceptions que nous sommes parqués dans de tels endroits et que l’on nous fait payer (il faut bien que quelqu’un nettoie) ?
Mais n’importe quel parking est sujet aux salissures, les routiers qui s’arrêtent quelques heures pour se reposer devraient également être taxés car leur passage est bien souvent marqué de traces et non des moindres (huile, gas-oil, déchets de casse-croûte ou autre graillou), les aires de repos hors autoroutes sont également le siège de ce genre d’agressions. Il faudrait alors également rendre payants tous les parkings pour tous les usagers.
Nous pouvons donc nous permettre d’en conclure, et vous serez sûrement de notre avis, qu’il y a discrimination des camping-caristes par rapport aux autres usagers.
D’autre part, reconnaissons qu’un nombre non négligeable d’entre nous rechigne à bourse délier : certains ne vont jamais en camping, jamais au restaurant, utilisent au maximum les services gratuits. Une question se pose alors : comment cela se fait-il que Palavas les Flots, qui taxe la nuit à 8 € hors saison et 10 € en saison, ait été élue "Commune de l’année 2002" ?
Nous ne refusons pas de payer, mais que le prix que l’on nous fait payer soit juste pour une même prestation. Une réglementation en place doit être respectée dans la mesure où elle est respectable. Dans le cas contraire, passons notre chemin.
