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Autocaravane

le camping-car dans tous ses états

Pourquoi le stationnement des camping-cars est-il réglementé dans certaines communes ?

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C'est très simple : c'est en partie à cause de certains sagouins irrespectueux et janfoutistes ! L'autre partie : c'est pour le fric...

Nous savons, qu'en principe, [article=202]. Et pourtant de plus en plus de communes bafouent ce droit élémentaire et réglementent le stationnement des camping-cars. Pourquoi ? Nous allons tenter d'en étudier les raisons dans cet article quelque peu cru et, pour une fois, irrespectueux envers certains utilisateurs de véhicules de loisirs : nous ne les nommerons donc pas "camping-caristes" ! Nous respectons ce qui est respectable, mais ceux qui ne respectent rien ne le sont pas (respectables), nous ne ménageront donc pas nos mots. De même, nous respectons les réglementations "respectables" de la Loi et du droit de chacun, nous nous permettons même quelques subtilités envers celles qui ne le sont pas.

C'est, d'une part, en raison des incivilités et des nuisances générées par certains janfoutistes, des sagouins qui font n'importe quoi, peu en importent les raisons, que des arrêtés anticamping-caristes sont instaurés dans certaines communes : arrêtés municipaux pris en raisons de problèmes de salubrité et de certaines nuisances. Il arrive parfois qu'ils se font remonter les bretelles par leurs voisins plus respectueux : cela ne les empêche pas de s'en aller ailleurs continuer leur saloperies. Du coup, tout en réglementant, les élus en profitent pour rendre payant le stationnement sous prétexte qu'ils mettent un espace communal à disposition des camping-caristes : ils oublient un peu rapidement qu'en général ces espaces n'ont reçu aucun aménagement spécifique et qu'ils sont également aceessibles au automobilistes, mais gratuitement. Il y a donc discrimination notoire.

Mais que font-ils donc pour s'attirer les foudres du webmestre d'Auto-caravane ?

  • ils s'agglutinent sur des emplacements sans tenir compte des autres usagers : du moment qu'ils ont une belle vue ou trouvent une place pour s'installer, quitte à se faufiler entre deux véhicules, laissant parfois à peine la place pour ouvrir les portes, ou se plantant devant tout le monde, juste en bord de mer, de lac ou de rivière, occupant deux ou trois places de parking, un exemple : allez donc faire un tour à Damgan en période de grandes marées !
  • ils ne vont même pas voir un peu plus loin si un endroit plus discret ou approprié pourrait être leur étape pour la nuit,
  • au petit matin, ils vidangent leur cassette de wc dans l'océan : en bâteau, les plaisanciers en font de même, pensent-ils, même si c'est vrai !
  • dès que le véhicule voisin s'en va, ils en profitent pour s'étaler (le store avec le paravent tout autour, la table, les chaises, les seaux contenant le fruit de leur pêche à pieds, les vélos), sortir le linge et le mettre à sécher sur le porte-vélos, quand ce n'est pas sur un fil accroché entre un rétroviseur et un arbuste voisin, laissant flotter au vent les petites culottes... et parfois même autre chose que des petites culottes... comme au camping. Ah ! Les petites culottes ! On en voit de toutes les couleurs, de toutes les tailles, de toutes les formes... Elles en disent très long sur leur propriétaire...
  • ils y restent bien sûr plusieurs jours, sur cet emplacement durement gagné à force de manoeuvres délicates lorsqu'ils s'y sont glissés à leur arrivée, et ils ne déplaceront pas leur véhicule d'un millimètre de tout leur séjour, de peur qu'on ne la leur pique, leur place : comment font-ils leurs vidanges ? Je vous laisse deviner...

Ceci se passe, bien évidemment, tant sur des aires de stationnement officielles et destinées aux camping-cars, que sur des parkings utilisés par les camping-caristes qui s'y installent parce qu'il n'y a encore aucune interdiction : rien de tel pour se faire bien voir des riverains, scandalisés devant ce "mur" de véhicules parfois hideux leur cachant la vue sur le paysage !

Devant ce désastre, les élus ne manquent pas de réagir vivement en réglementant de la manière que nous connaissons : interdiction de stationner partout et parcage des camping-cars en un lieu discret, loin de tout, où ils ne seront pas visibles, et, tant qu'à faire, en les faisant payer ! De la même manière que les aires destinées aux gens du voyage : certains ont d'ailleurs fait la confusion, ou l'analogie...

Mais il est parfois un peu facile pour les élus de prétendre ce genre de nuisances : ça se passe comme cela chez les voisins, on va prendre les devants et réglementer aveuglément chez nous, comme cela on sera tranquilles ! C'est un peu oublier les droits de chacun : une majorité de camping-caristes respectueux n'a pas à faire les frais des nuisances causées par quelques brebis gâleuses. On voit aussi plus volontiers les saloperies faites pas un seul plutôt que le comportement exemplaire de centaines d'usagers respectueux, par contre c'est l'ensemble de la communauté qui pâtira des incivilités d'un seul.

La solution : pas facile à trouver. Certains disent qu'il faut verbaliser le contrevenant : il faudrait le prendre en flagrant délit et on ne peut pas mettre un gendarme ou un ASVP derrière chaque camping-cariste : justement, cela permettrait de faire baisser le chômage !

C'est donc à chacun d'entre nous de réagir lorque nous voyons un camping-cariste coupable de ce genre d'indélicatesse : vidange sauvage, étalage quelque peu encombrant et de longue durée, stationnement gênant ou attitude particulièrement sans-gêne. C'est à nous de nous prendre en mains nous-même, de faire notre propre "police" : c'est un peu difficile à accepter, mais il y va de notre liberté d'aller et venir dans le respect des autres, et de stationner librement où cela est encore possible. Préserver notre liberté c'est aussi préserver la nature !

Réagir contre les indélicats, c'est bien, mais comment réagir ? Dans un premier temps, on peut leur faire remarquer aimablement le caractère indélicat de leur attitude et qu'il est souvent à l'origine des interdictions. On peut aussi leur indiquer, s'il s'agit d'une vidange sauvage, par exemple, l'aire de services la plus proche, ou leur demander de déplacer leur véhicule si c'est un stationnement encombrant ou gênant. Si l'attitude paraît ostensiblement janfoutiste ou que l'interlocuteur vous envoie promener, le ton peut très bien monter : d'autres camping-caristes voisins ne manqueront pas de venir vous prêter main forte, ou plutôt voix forte, incitant l'équipage récalcitrant à aller voir ailleurs. Une attitude plus prudente pourrait consister à faire remarquer le comportement peu civique du ou des individus à un voisin camping-cariste et décider ensemble de le leur faire remarquer aimablement.

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