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le camping-car dans tous ses états

Bretagne accueillante ?

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La réalité est toute différente ! Et pourtant, je suis breton...

Depuis longtemps, il est dit que la Bretagne est considérée comme accueillante, qu'elle sait accueillir les camping-cars. Au fil des ans, cette "terre d'accueil" a vu des flots de camping-cars s'y précipiter, victime de son hospitalité. Ils ont envahi cette belle région quasiment entourée de mer : la Manche au Nord et au Nord-Ouest, l'Océan Atlantique à l'Ouest, au Sud-Ouest et au Sud. Du Mont Saint Michel à Pénestin, il y a plusieurs années, sous la pression de gérants de campings ou de riverains intolérants, le stationnement des camping-cars était souvent devenu interdit, parfois seulement la nuit, sur les parkings publics des localités du bord de mer. Des solutions d'accueil ont été mises en place pour rester dans un cadre réglementaire minumum, parfois même des "bons coins" découverts et fréquentés par des camping-caristes. Mais depuis quelques années, la Fée Finances est passée par là et beaucoup de ces stationnements interdits, de même que ces aires d'accueil, se sont convertis en stationnements payants, bien plus juteux pour les municipalités, mais au mépris des Lois et du droit au stationnement des véhicules de tourisme sur les lieux publics.

Il est vraiment étonnant de constater qu'un stationnement considéré comme gènant ne l'est plus comme par enchantement dès qu'il devient payant.

La Bretagne sait donc toujours accueillir les camping-cars, mais moyennant finances. Elle est toujours considérée comme "accueillante" pour les camping-cars, non pas par la qualité de l'accueil, mais par le nombre d'aires de stationnement. C'est un accueil quantitatif mesuré en nombre de places de stationnement, en nombre de camping-cars, et bien sûr en euros : il suffit de multiplier le premier par le second pour obtenir le troisième... La qualité de l'accueil est supplanté par la capacité d'accueil avec la froideur de ses chiffres, de ses statistiques et des gens qui s'en chargent : élus, Police Municipale, AVSP, etc... Si l'argent ne rentre pas par le monnayeur, il rentre par la contravention. Attention donc à ne pas fréquenter ces localités hostiles : camping-caristes, oubliez le littoral en périodes touristiques.

Mais les autres régions ne sont pas en reste car, à part quelques exceptions, l'ensemble des localités de la "bande côtière", de même que celles hyper-touristiques, a pris le parti de transgresser les Lois et de rendre payant le stationnement des seuls camping-cars contrairement à tout principe d'égalité, de justice et de respect, l'on se permet donc de s'octroyer des droits au mépris des Lois pour de l'argent. Les arguments ne manquent pas, tous fallacieux, afin de racketter le camping-cariste, voire de l'escroquer. Du délit de sale gueule aux nuisances de toutes sortes, tout argument est bon pour réglementer abusivement, et la créativité ne faiblit pas pour tenter de rester dans la légalité, même jusqu'à utiliser l'argument du risque de détérioration du mobilier urbain ! La plupart des restrictions de stationnement, souvent signalées par des panneaux non réglementaires et illégitimes, sont abusives, voire illégales. Dans ce dernier cas, associées à un stationnement payant, nous avons affaire à de l'escroquerie.

Plutôt que de faire une liste des localités touristiques hostiles, il serait beaucoup plus aisé de ne lister que les localités considérées comme accueillantes, où il est possible de stationner gratuitement en bord de mer. Du Mont Saint Michel à Pénestin, il n'y en a plus vraiment beaucoup. Il est encore possible de trouver quelques bons coins discrets, mais rares sont les stationnements gratuits en ville. Nous pourrions en faire une liste succinte et incomplète et citer Paimpol, Tréguier, Plougasnou (la pointe du Diben), Roscoff, quelques aires le long de la côte telles qu'à l'Aber Wrac'h, au niveau de Ploumoguer ou à Locmaria Plouzané, mais il y en a d'autres que j'oublie. Il faut ensuite se rendre dans la presqu'île de Crozon pour pouvoir stationner gratuitement à Landévennec, au Cap de la Chèvre et dans les environs, à Morgat, puis vers Sainte Anne La Palud. La Pointe du Van est également accessible aux camping-cars. L'étape suivante se fera à Pont L'Abbé puis à Mousterlin, Beg Meil venat d'être rendu inaccessible aux camping-cars "pour faire plaisir aux gérants de campings", dixit Monsieur Le Maire de Fouesnant, et enfin Concarneau à l'aire du Porzou. Un parking de la Corniche de Trévignon peut aussi accueillir les camping-cars. Nous nous rendrons ensuite vers Ploemeur où deux aires sont gratuites : l'une derrière l'horrible immeuble Maëva, l'autre près du Golf de Ploemeur. Un parking discret de Kerroc'h est également connu des camping-caristes, puis celui de la Barre d'Etel au Magouer, côté Plouhinec. Il faudra ensuite se rendre en presqu'île de Quiberon pour trouver quelques parkings de plages à ne fréquenter que hors saison... Puis nous atteindrons Locmariaquer et l'aire des Pierres Plates avant de rejoindre Saint Gildas de Rhuys, le parking de Saint Armel étant désormais frappé de restrictions en raison de la proximité de riverains intolérants... Un dernier arrêt à Billiers, au parking de la Plage des Granges, et nous aurons fait le tour, rapide, certes, des possibilités de stationnement gratuits du littoral en terre Bretonne. Nous en avons dénombré une petite cinquantaine, mais il ne faut pas en ébruiter la liste car certains considérerons qu'il s'agit d'un manque à gagner : vous vous rappelez, la petite multiplication...

La côte d'Opale et la côte Normande ont également bénéficié de la Fée Finances, de même que les côtes Véndéenne, Landaise, et surtout Méditerranéenne, pionnière en matière de racket touristique. Mais dans quelques siècles, voire quelques dizaines d'années, certains spécialistes prédisent que la Mer Méditerranée risque de disparaître, rmettant ainsi à sec les plages de ce qui était (serait devenu) son littoral dont les aires de regroupement payantes n'auront plus d'intérêt, et permettant de rejoindre au sec l'Afrique du Nord dont les frontières seront à redéterminer...

Camping-caristes, boycottons ces localités hostiles du littoral. Il y a 36000 communes en France que beaucoup d'entre nous n'ont jamais été visiter : elles n'attendent que notre passage pour une étape, n'oublions pas d'y faire quelques emplettes chez l'artisan boulanger, à l'épicerie locale...

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