Les inepties de conception (suite...)

Suite à l’article précédent, nous nous sommes rendus à un autre salon et avons bien évidemment redécouvert les mêmes inepties. De plus, nous avons pris le temps d’apprécier certaines situations aberrantes qui pourraient devenir assez cocasses.

•  Premier exemple : vous êtes un couple et avez invité trois personnes à prendre l’apéro pour arroser votre bel intégral tout neuf que vous avez payé bien cher, vous vous installez à la table du salon. Celle-ci est si mal conçue et l’espace si restreint que, selon la place que vous aurez choisie, vous serez contraint de virer tout le monde pour pouvoir aller aux toilettes ou chercher une bouteille au frigo. De plus, vos convives, étant donné le peu de place disponible, seront pratiquement obligés de sortir pour vous laisser passer ! Pratique aux sports d’hiver le soir par 18 degrés au-dessous de zéro ! C’est peut-être le complément de la porte de toilette sélective...
• Deuxième exemple : ces tables aux formes bizarroïdes sur lesquelles il sera bien difficile à deux personnes de prendre leur repas face à face. Elles sont si étroites qu’il est impossible de disposer l’un en face de l’autre les couverts pour deux personnes. Donc même si quatre ou six personnes peuvent prendre place au salon, seulement la moitié pourra prendre ses repas ! Mais rassurez-vous : pour l’apéro, tout reste possible, alors vivons d’apéro et d’eau fraîche !
• Troisième exemple : les capucines. Réputées pratiques en utilisation familiale, elles héritent également du fameux salon avant qui a la particularité d’utiliser les sièges de cabine pour accueillir un ou deux convives, ce qui nous donne, avec la banquette, une dinette à 3 ou 4 places. Par contre, certaines de ces capucines disposent de 6, voire 7 couchages. Si le nombre de place limité de la dinette peut permettre à certains occupants de faire la grasse matinée pendant que les autres prennent le petit déjeuner, il en va tout autrement pour les autres repas ! La maîtresse de maison a intérêt à embaucher une bonne pour le deuxième service car tout le monde ne pourra manger en même temps !
• Quatrième exemple : les camping-cars à 4 ou 6 couchages dont un en cabine (capucine ou intégral, et même profilé) et un second constitué en adaptant les banquettes et sièges du salon. La disposition du salon avant fait que lorsqu'il est transformé en couchage, les personnes couchant en cabine seront obligées de marcher une première fois sur leurs compatriotes couchés plus bas si elles souhaitent aller aux toilettes par exemple, et de remettre ça en retournant se coucher !
• Pour finir, une implantation qui a eu du succès chez un constructeur français, avec deux lits jumeaux transformables en deux banquettes constituant un grand salon arrière, devient un véritable échec chez beaucoup d’autres parce que tout simplement ces lits jumeaux arrières sont fixes et non transformables. Cette implantation, déjà appréciée sur ce profilé, a existé sur capucine et a eu du succès car elle ajoutait deux couchages en capucine. Elle en aurait encore davantage sur un intégral. Qu’elle est magnifique, cette vue du salon arrière, loin des courants d’air froid de la cabine. Adeptes du salon avant, vous devez ou vous allez vous cailler le soir aux sports d’hiver !

 Mais il y en aurait encore beaucoup à dire : si, vous aussi, avez remarqué ces aberrations de conception, n'hésitez pas à nous les narrer ci-dessous.

A vos claviers !