Comme disait mon boucher : baisse sur la culotte, hausse sur la chemise...
Certains pourront trouver quelque peu grivoise l'entrée en matière de cet article, mais il vaut mieux en rire et prendre la situation avec recul et philosophie.
Comme déjà évoqué dans l'article Nous avons songé à abandonner le camping-car !, la situation financière des camping-caristes des classes inférieures et du "bas du panier" des classes moyennes n'est pas des plus reluisantes et certains sont contraints de procéder à quelques "aménagements budgétaires", ou restrictions. Etant dans ce cas et souhaitant conserver notre camping-car, voyons donc comment nous gérons nos sorties en ces périodes (de plus en plus) difficiles.
Tout d'abord, nous limitons nos balades aux départements limitrophes des départements voisins du nôtre, de manière à n'utiliser qu'un seul plein de carburant que nous aurons pris soin d'étaler sur deux mois. Ainsi, nos dernières vacances d'été se sont passées en Bretagne et n'ont été l'objet que de deux sorties : l'une de trois jours, l'autre d'une petite semaine en ne fréquentant que deux étapes municipales payantes : l'une à 2 euros, l'autre où nous sommes faits arnaquer 7,50 euros avec pour avantage le bénéfice des services inclus. A l'occasion des vacances de la Toussaint et/ou des vacances de Printemps, nous avions l'habitude de faire une balade un peu plus lointaine : Périgord, Pays Basque avec retour par une étape viticole du côté de Fronsac, Gorges du Tarn ou encore Provence. Cette année, nous n'avons pas quitté la Bretagne, l'étape viticole a donc été virtuelle : commande classique et livraison par transporteur.
S'agissant de notre alimentation, nous ne dépensons pas davantage lors de nos sorties qu'à la maison : financièrement, cela n'a donc pratiquement aucun impact. Dans les deux cas, on se permet de s'offrir de temps en temps un petit restau pas trop cher.
Les dépenses supplémentaires éventuelles sont donc liées à l'utilisation des aires de services et au stationnement lorsqu'ils sont payants, étapes payantes que nous essaierons désormais de proscrire, tout comme le camping dont les prestations et forfaits "spécial camping-car" sont souvent proches de l'arnaque. Certains commerçants ou professionnels ont largement profité du fameux "passage à l'euro" en oubliant notamment que 10 euros correspondent à la modique somme de 65 francs et quelques, donnant parfois l'impression d'une rapide conversion : 10 euros = 10 francs...
Nous faisons bien évidemment l'impasse sur les autoroutes ou autres ponts à péages avec comme inconvénient d'avoir banni l'Ile de Ré par exemple, où nous ne sommes d'ailleurs pas toujours les bienvenus...
Reste le plaisir de la balade qui, faute de se faire dans des régions que nous aurions souhaité découvrir, nous permet quand-même de revoir nos paysages familiers mais aussi de prendre le temps d'aller voir de plus près ce qui se passe chez nous. Pourquoi aller loin quand on a encore à apprendre sur ce qui se passe dans sa région ?
Dans ces conditions, changer de camping-car est bien évidemment illusoire. D'ailleurs, notre récente visite au salon de Plouay nous conforte dans le choix de notre camping-car actuel. De même, l'entretien du porteur s'effectue chez un garagiste proposant des prestations à tarif pas trop élevé. Nous essayons de bien prendre soin du "camion" car il y a de grandes chances que ce soit notre dernier camping-car. Espérons que sa qualité de fabrication soit le gage de sa longévité.
